FICHE DU COMBATTANT :: ARTHAS

[Arthas]

Nom :: Arthas. [Anciennement Kriptik.]

Ancienneté :: Honnor of Wear². [ 9.5 | J ]

Camp :: Mal

Grade :: Vice Diable

Capacités spéciales ::

Absorption. ~> Arthas à vaincu Kriptik en combat singulier. Et a absorbé son âme. De ce fait, il a gagné sa puissance.

Miroir des âmes. ~> Arthas a le pouvoir de rendre la vie à ses victimes, grâce notamment a la capacité d'absorption de sa lame, afin qu'elles se battent à ses côtés.

Nécromant. ~> Arthas est désormais un Nécromant accompli et maîtrise de puissantes incantations et sorts.

-Le rituel du Pacte Maudit.
-Le sort de Réanimation.
-Le Voile Mortel.
-La Fureur de Khain.
-L'Absumo Animae.

La Magie Runique. ~> Arthas à étudié les runes et sait désormais se servir de leur puissance à ses fins.

-Rune Bouclier.
-Rune de Compression.
-Rune d'Explosion.

Affinités :: Vent, Glace.

Techniques ::

Vent ::

Secrètes.

Glace ::

Le souffle de Tanash. ~> Arthas a le pouvoir d'invoquer le souffle glacial de Tanash. Ce souffle peut geler instantanément sa cible.

La colère de Tanash. ~> Arthas peut invoquer la puissance de Tanash. De ce fait, des milliers de pics de glace, acérés, tombent du ciel, tel une pluie diluvienne.

Les Chants d'Astara. ~> La Reine des Neiges chantes pour Arthas et sa voix possède des pouvoirs aussi stupéfiants que meurtriers.

Armes :: Frostmourne.



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Apparence ::




Cibles :: Le bien.

[Pein]

Fiche validée.

Je ferme, tiens pas con, j'ai oublié l'édit.

[Arthas]

Frostmourne.

La découverte de cette lame remonte à bien longtemps. Un temps troublé...

Arthas n'était alors qu'un jeune combattant, sans aucune expérience. La coeur sur la main, et la fougue en guise de lame. Il allait ou il savait trouver l'aventure.
Le jeune homme était grand, beau, blond. Il aurait pû faire un beau parti et une femme heureuse, si son chemin n'avait pas croisé celui de la lame maudite...

Un jour d'hiver, dans les montagnes enneigées d'un lointain pays, il s'arrêta dans une auberge. Le froid l'y contraignant ainsi que le mauvais temps.

Il n'y avait pas encore passé 15 minutes qu'un voyageur l'accosta. Il lui raconta alors la légende de Frostmourne, l'épée Runique. Il lui décrivit en long et en large les pouvoirs incroyables de l'arme ainsi que sa sanglante histoire.

Arthas dit alors avec un petit sourire une fois l'histoire terminée :

Arthas :: C'est une bien belle légende que voilà.

Le voyageur le regarda, plus que surpris.

Le voyageur :: Ce n'est pas une légende... L'épée existe. Tu la trouveras dans le Pic de l'Anahéir. Tout le monde sait ou elle est. Mais perssone n'ose...

Il frissonna et lui souhaita le bonsoir.

Curiosité, jeunesse et fougue ne font pas toujours bon ménage... C'est ce qui poussa notre jeune ami à aller voir cette fameuse épée le lendemain.

C'est toute la journée que le voyage jusqu'au Pic dura. Et c'est au crépuscule, trempée jusqu'à la moelle à cause de la neige, qu'il trouva la grotte où était la fameuse lame. Il s'approcha du fond de la caverne. L'épée flottait au dessus d'une espèce de socle. Enchâssée dans une sorte de cristal. Une inscription était visible sur la stèle.

~ Toi, qui vient en ce lieu, nous te prions de ne pas t'emparer de cette lame maléfique. Son pouvoir est bien trop grand pour le commun des mortels. Cette épée maudite consumera ton âme et te plongeras dans les ténèbres de la folie. ~

Arthas n'en avait cure. Une voix pleine de conviction et charmeuse lui embruma l'esprit.

-Vieeeeeeeeeeennnt..... Prends moi....

Ne réflechissant plus, il leva sa propre arme et la plongea dans le cristal. Celui ci se craquela et explosa en mille morceaux, délivrant une puissante lumière blanche...

L'épée tomba au sol. Arthas se baissa et la ramassa avec avidité. Et il hurla. Un rire monstrueux retentit dans ses oreilles tandis qu'un voile noir tombait sur ses yeux.

Il ne sut combien de temps il avait passé, dans le noir, son esprit torturé par la voix, il crut devenir fou , il voulait mourir.

Puis il se réveilla. C'était le matin. Les rayons du soleil éclairaient l'entrée de la caverne. Il se leva. Il ne ressentait rien. Aucune émotion. Seulement un grand.... vide.

Il repensa aux inscriptions archaïques sur le socle. Il posa son regard sur l'épée qu'il avait en main. Elle lui avait dérobé son âme, et il s'en fichait. Il ramassa le fourreau de l'épée Runique et l'accrocha à sa taille. Au moment ou il allait rengainer, une vapeur glaciale exhala de la lame et une voix retentit dans sa tête.

La voix :: Tu es à moi...
Arthas :: Oui. Mais toi aussi, tu es à moi.

Rien ne lui répondit. Une joie sauvage explosa en lui, un profond sentiment de puissance l'envahissait. Il rengaina la lame et sortit de la caverne.

Dieu seul sait désormais ce qu'a fait Arthas avec Frostmourne et combien de gens il a tué...

[Arthas]

Miroir des âmes.

Ce pouvoir allait de pair avec la puissance de Frostmourne. Depuis sa création.

Mais Arthas de s'en rendit compte que très récemment.
Il venait d'entrer dans la dite arène, théâtre du destin funeste de Feu-Kriptik. Loin d'être apprécié des autres, Arthas n'en était pas moins respecté. Non pas pour ses valeurs morales, qui étaient sombres et bien loin de ce que l'on croisait généralement, mais par ce qu'il représentait, et sa valeur au combat.

Loin de la chaleur dont faisait preuve les autres combattants entre eux, Arthas était salué par de discrets signes de tête, des grimaces... Pas d'effusion. Il s'en fichait. Il n'était pas venu en ces lieux pour se faire aimer, mais pour gagner en puissance et par goût du combat. C'était un personnage cruel, torve... Mais non malsain. Juste quelqu'un de froid, sans sentiments envers ce qui l'entourait, il s'en accommodait, point.

Arthas traversa l'arène en saluant avec la même sobriété les combattants. Il se dirigea vers son majestueux chêne, qu'il avait gelé de sa main, rendant ainsi sa beauté éternelle.
Il s'assit contre son tronc de givre, et regarda les combats autour de lui. Au bout d'un certain temps, il finit par s'assoupir.

Il fi un rêve agité. Il était dans une sorte de monde annexe, entièrement entouré de noir. Les ténèbres l'entourait, tel un monstre, aux multiples tentacules. Elles l'enserraient, l'étouffait...
Une lumière bleue déchira le noir d'encre. Frostmourne diffusait cette lumière, Arthas, par réflexe dégaina la lame maudite. Sa douce voix, onctueuse, résonna alors dans son esprit :

Frostmourne :: Il est temps pour toi d'utiliser mon véritable potentiel...
Arthas :: Comment cela?
Frostmourne :: Je ne suis pas une vulgaire épée runique. J'aspire les âmes des défunts. Et mon possesseur peut s'en servir.

Arthas eut alors un hoquet de surprise. La question qui lui brûlait les lèvres sortit de sa bouche avec précipitation :

Arthas :: Comment?
Frostmourne :: En pensant intensément, en te concentrant sur le mort en question. Tu dois aussi verser ton sang sur la lame. Ainsi, tu pourra ouvrir le Miroir des âmes. Montres moi si tu en es capable.

Arthas fit alors un geste, tendant la pointe de la lame vers sa main gauche. Il appuya ensuite sa main sur le fil de l'épée, laissant ainsi couler un filet vermillon dans sa paume. Le sang coula sur le tranchant et Frostmourne exhala une faible aura rouge.

Il se concentra sur sa seule victime de taille, Kriptik. Il pointa l'épée vers le ciel, au dessus de sa tête et prononça ::

-Miroir des âmes!

Une sorte de porte se matérialisa devant lui, une grande plaque d'argent polie, reflétant son image. Et une silhouette sombre se découpa dedans. Une main sortit du miroir, suivit d'un bras et d'un tronc. C'est alors, stupéfait, qu'Arthas contempla Kriptik. Il avait l'air mort. Sa peau avait pris la teinte grisâtre, caractéristique des cadavres. Ses yeux étaient d'un blanc laiteux, aussi morts que le corps pouvait le paraître.

Le golem, regarda longuement son propre corps, et leva les yeux vers Arthas. Il articula :

Kriptik :: N'étais-je pas mort?
Arthas :: Tu l'es toujours, mais je ne comprends pas cette magie...

La voix de Frostmourne se fit alors entendre.

Frostmourne :: Tu es revenu à la vie, sans l'être pour autant. Tu es mort, c'est un fait indéniable. Mais tu es juste le corps de Kriptik, et sa conscience. Ton âme est à jamais mienne...

Kriptik soupira et hocha la tête.

Kriptik :: Je suis ton esclave pour l'éternité...
Frostmourne :: Exact. Maintenant, disparais!

Le golem se volatilisa, tel une ombre que l'on plaçait à la lumière.
Arthas se passa la main devant les yeux, autant pour s'aider à réfléchir que pour se remettre les idées en place. Quant il rouvrit les yeux, il était assis, adossé au chêne. Il se releva et regarda autour de lui, consterné. Il eût un petit sourire pour lui même, puis il sortit de l'arène.

[Arthas]

Tanash.

Un soir de neige, Arthas s'en alla de l'arène. Il avait décidé au préalable de profiter de la soirée pour méditer. Il se dirigea alors vers les falaises qui surplombaient la vallée. Il prit son temps pour leurs ascension, si bien que ce n'est que quelques heures plus tard qu'il atteignit enfin le sommet.

Sur le plateau, la neige recouvrait la pierre tel un merveilleux tapis immaculé. Le blanc de la neige contrastait fortement avec le noir d'encre du ciel, rendant le blanc encore plus irréel. Il foula le sol, et ses pas laissèrent de profondes traces dans la neige pure. Une sensation d'extase l'envahit alors progressivement. Il traversa le plateau en long et en large. Au beau milieu de celui ci, était visible une sorte de stalagmite, un pic de glace qui émergeait du sol. Intrigué, Arthas s'en approcha. Une musique douce retentit alors à ses oreilles.

Laissant libre court à ses réflexes de guerrier, il dégaina Frostmourne d'un geste fluide et regarda d'où pouvait provenir cette musique enchanteresse. La réalité lui sauta alors au yeux, plutôt aux oreilles dans ce cas particulier.

La musique émanait du pic de glace.

Il s'en approcha doucement, tendu, paré à toute éventualité. Il tendit son bras armé vers le pic, et donna un léger coup, de la pointe de son arme, dans la protubérance glacée.

Un trille léger comme l'air résonna alors, pour devenir un son plus lourd et sonore. Un tremblement intense secoua alors le plateau. Arthas battit rapidement en retraite, laissant quelques mètres entre lui et le pic. Le tremblement cessa brusquement. Pendant un instant, Arthas cru que rien ne c'était passé. Un instant seulement...

Une formidable créature émergea alors du sol rocheux, envoyant en tout sens morceaux de rocs et poudreuse blanche. Arthas eût un moment de pure panique.
Un dragon. Un immense dragon de glace, se tenait sous ses yeux. Le monstre faisait bien trente mètres de haut, pour facilement vingt-cinq tonnes de muscles et d'os. Ses écailles d'un blanc pur, irisées de bleu royal soulignait sa puissance. Sa gueule, garnies de crocs longs comme des sabres, claquait d'agacement. Le regard bleu azur du monstre lançaient des éclairs. Le Dragon regardait autour de lui, l'air blasé et agacé. Puis la tête de celui ci se baissa vers le sol et son regard se posa sur Arthas.

Une voix puissante, tonnante, retentit alors.

Le dragon :: Qui ose me déranger? Qui ose réveiller le puissant Tanash, Haut dragonnique?

Arthas ouvrit la bouche, cherchant ses mots, mais rien ne venait. La bête était imposante, d'une pichenette, elle l'aurait tué.
Il balbutia une réponse.

Arthas :: Je ne voulais point vous déranger...
Tanash :: Tu l'as pourtant fait.
Arthas :: Oui mais...

Le Dragon rugit alors, un souffle glacial exhala de sa gueule, enveloppant Arthas. Le souffle le laissa tremblant comme une feuille sous une brise d'automne.

Tanash :: Vous êtes si faibles, vous les humains...

Une pointe de colère perça dans la voix d'Arthas.

Arthas :: Je ne suis pas si faible que tu le penses.

Tanash eut un autre rugissement. Arthas se campa sur ses appuis, mais il se rendit vite compte qu'en fait, le Dragon était en plein fou rire.

Tanash :: Toi? Tu oses me dire ça? C'est trop drôle, petit humain? Te sens tu capables de me battre?

Arthas jaugea du regard le Haut Dragonnique. Il était clair que si un affrontement avenait, ce serait la mort pure et dure qui l'attendait. Mais sa fierté bafouée, Arthas tînt tête a Tanash.

Arthas :: En combat, tu aurais l'avantage, mais tu as tort de me sous-estimer.

Tanash regarda alors le combattant, une lueur de doute perça dans les yeux du monstre. Il se pencha en avant, sa magnifique tête à quelques centimètres d'Arthas.

Tanash :: Je te proposes un jeu... Je te pose un énigme, et si tu me donnes une bonne réponse, je te donnes de cette puissance que tu sembles tellement vouloir. Si tu réponds à côté, tu me serviras de diner. Si tu ne réponds pas du tout, tu seras libre de partir.

Arthas :: Poses ta question, Dragon.

Tanash eut alors ce qu'on aurait pu appeler un sourire.

Tanash :: Voici la question.
Jeune, je suis grande belle et brillante. Vieille, je suis ramassée sur moi même, éteinte. Le souffle du vent est mon pire ennemi. Qui suis-je?

Arthas réfléchit alors à la question. Il s'assit dans la neige poudreuse et ferma les yeux. Plusieurs heures passèrent ainsi, tandis qu'il retournait la question dans sa tête, cherchant la réponse juste. Pas un instant il avait envisagé de partir.

Au bout d'un certain temps, il se releva et lança d'une voix claire et assurée.

Arthas :: Une chandelle.

Le Dragon le regarda longtemps et lâcha, presque à regrets.

Tanash :: C'est exact. Maintenant ta récompense.

Le dragon souffla alors une mince langue de glace vers Arthas. Celle ci s'enroula autour de lui et pénétra Frostmourne. Intrigué, Arthas ne bougea pas. Il contempla un long moment la garde de sa lame et il demanda enfin.

Arthas :: Donc?
Tanash :: Tu peux invoquer mon pouvoir.
Arthas :: C'est à dire?
Tanash :: Ces humains! Il faut tout leur dire! Tu peux invoquer ma force. Ainsi tombera du ciel misère et désolation, sous forme de gros pics de glace et tu maîtrises mon souffle aussi désormais.

Arthas regarda longuement le Dragon. Il s'inclina devant lui.

Arthas :: Merci, Ô Tanash, Haut Dragonnique.
Tanash :: Tu peux disposer.

Sans une parole de plus, Le dragon se retourna, avec forces de teemblements, faisant bouger toute la montagne, et avec une souplesse incroyable, il déploya ses grandes ailes et s'envola dans le ciel d'encre.

Arthas le regarda longtemps s'envoler vers l'horizon, jusqu'a ce qu'il ne soit plus qu'un point blanc. Il sortit de sa rêverie et entreprit de retourner à l'arène.

[Arthas]

Nécromancie.

Frostmourne, l'épée runique... Personne ne savait vraiment d'où elle venait. Mais tout le monde s'accordait à dire que cette lame était dangereuse... Puissante et bourrée de pouvoirs étranges, certes, mais c'est surement ce qui la rendait si dangereuse. Certains, qui en savaient un peu plus sur son compte, certifiaient que cette épée avait d'étranges pouvoirs sur la mort. Qu'elle pouvait relever les cadavres, et les soumettre à sa cause...

Cette rumeur parvînt aux oreilles d'Arthas. L'idée de commander aux morts lui plaisait beaucoup, il faut le dire. Il décida alors de trouver quelqu'un qui pourrait lui dire les véritables pouvoirs de la lame maudite. Il parcourut monts et vallées, dans l'espoir de trouver une personne qui pourrait lui en dire plus. Le nom de Tichondrius lui revenait souvent, très souvent... Il entendit dire que l'homme, un nécromancien avisé, et très respecté dans son "art", logeait à contre flanc d'un pic, dans une vallée égarée au milieu de montagnes...

Ces indications étaient plutôt floues, et Arthas erra longtemps sur les chemins avant de trouver la demeure du Nécromant. Sans aucune cérémonie, il marcha droit vers la porte. Mais avant qu'il ne puisse tendre la main pour attraper la poignée, la porte s'ouvrit, révélant un vaste hall d'entrée. Sans réfléchir, Arthas entra et la porte se referma comme d'elle même derrière lui. L'homme qui habitait les lieux, aimait la luxure. Partout étaient présent tapis rouges, tentures de soie brodées d'or, et gravures d'argent. Arthas se sentit dépaysé devant la richesse du hall. Un voix douce mais autoritaire retentit dans son dos.

-Arthas, n'est ce pas? Je vous attendait.

Le guerrier se retourna lentement. L'homme qui était derrière lui était grand, âgé mais d'une grande beauté cependant. La noblesse de ses traits était soutenue par sa chevelure argentée, soigneusement coiffée en brosse. L'homme était vêtu d'une grande robe rouge sang, avec des surpiqures au fil d'or. Il avait un verre de vin rouge à la main et il souriait. Arthas le parcourut longuement du regard avant de lâcher.

-Vous m'attendiez?
-Oui. répondit l'homme. Les os ne mentent pas. Venez.

L'homme se retourna et entra dans une salle à sa droite., Arthas sur ses talons. La pièce était en fait une vaste bibliothèque. Sur les rayons s'étalaient des milliers d'antiques ouvrages, entièrement consacrés à la magie noire. L'homme s'installa confortablement dans un fauteuil et invita Arthas à faire de même. Celui ci répondit qu'il préférait rester debout. L'homme fit une grimace et commença:

-Je suis Tichondrius. Nécromant de mon état. J'ai eu vent de votre envie d'en savoir plus à propos de cette épée.
il pointa Frostmourne du doigt, qui était dans son fourreau, le long de la jambe de son propriétaire. Il se caressa le menton et continua.
-Cette...lame, possède de très puissants pouvoirs nécromantiques. J'entends par là, qu'elle peut même ressusciter les morts. Sous formes de zombies bien sûr, l'âme étant à jamais perdue.

-Comment? le coupa Arthas. On sentait dans sa voix une curiosité et un désir brûlant.

-Et bien, grâce aux sorts appropriés. Étant donné que la lame elle même est un grand réceptacle de pouvoir nécromantique, vous n'aurez pas besoin du "Don", pour utiliser la Voie Noire. Il vous suffirait de connaître les enchantements.

Tichondrius se retourna dans son fauteuil pour tendre la main vers un livre. Il souffla sur la couverture pour en chasser la poussière et il le tendit à Arthas. Celui ci le prit et regarda longuement la reliure de cuir noir. Il souffla comme à brûle pourpoint.

-Pourquoi me le donner?

-Et bien, vous l'auriez pris de toute manière. Et ma vie avec... je préfère vous le donner de bon cœur. Vous trouverez dans cette ouvrage, les classiques. Tels le Voile Mortel, le sort de Réanimation, et le Pacte Maudit. Mais aussi d'autres enchantements beaucoup plus complexes...

Tichondrius porta la coupe de vin qu'il avait à sa bouche et en but une lampée. Il se lécha les lèvres ave un plaisir évident tandis qu'Arthas avait les yeux rivés sur le livre.

-Merci. souffla t'il.

-De rien mon garçon, c'est moi qui vous remercie. Hum... puis-je...voir l'épée s'il vous plaît? Ce n'est pas tout les jours que l'on croise un tel objet.

Arthas dégaina Frsotmourne de la main droite, la gauche tenant le livre et il la tendit au Nécromant. Celui ci fit un e grimace et refusa de la toucher. Il murmura cependant.

-Incroyable...tout simplement incroyable...

Il resta ainsi de longs instants à marmonner puis il sembla se reprendre. Il remercia Arthas et ils vinrent, peu à peu à parler de nécromancie. Au bout de quelques heures, Arthas lâcha alors qu'il avait une longue route et les deux hommes se quittèrent.

Sur le chemin du retour, Arthas apprit les trois sorts de base. Le Voile Mortel, qui aspirait l'énergie et la force de l'adversaire. Le sort de Réanimation, qui avait pour effet de relever les morts et le Pacte Maudit, enchantement consistant à regagner de la puissance en sacrifiant un mort vivant. Ce regain de puissance en poche, Arthas devenait un combattant de plus en plus dangereux...

[Arthas]

Fureur de Khain.

Arthas lisait son traité de nécromancie avec délectation. Jamais des écrits ne l'avaient autant passionnés. Les sorts et leurs descriptions étaient très bien détaillées, ainsi que les différents effets et même les incantations étaient données ainsi que certains conseils sur leur prononciation.

Il tomba alors, au fil de ses lectures, sur un sort qui lui plut particulièrement. Il se nommait, "La fureur de Khain".

Ce sort constituait à délivrer une quantité importante d'énergie maléfique, en un éclair pourfendeur.

Le sort avait été découvert par un certain Khain il y'a de là, fort longtemps. L'homme était un nécromancien, passé expert en la matière. L'homme en question était devenu surpuissant, et avait fait d'innombrables victimes. Jusqu'au moment ou une guilde de magiciens avait mit fin à ses agissements. La guilde en question avait perdu les trois quarts de ses effectifs le jour ou elle croisa le chemin de Khain, mais celui ci fut finalement tué lors du combat.

Arthas apprit l'incantation par cœur et s'entraîna longtemps à rassembler de l'énergie, via Frostmourne. Un soir, alors qu'il revenait d'une de ses balades nocturnes autour de l'école, il croisa un homme ivre. Celui ci le héla et commença à l'insulter de manière fort déplaisante.
Arthas conserva son sang froid, un sourire démoniaque aux lèvres, il s'approcha de l'homme, celui ci se rendit alors compte qu'il venait de faire l'erreur de sa vie.

Arthas le pointa du doigt, comme il était conseillé de le faire dans le traité de nécromancie, et il prononça la formule.

-La fureur de Khain!

Un éclair rouge sang jaillit de l'index d'Arthas et explosa sur la poitrine de l'homme. Celui ci tomba sur le dos sans un cri. Le corps de l'homme était dans l'ombre. Arthas s'approcha de la dépouille et sourit diaboliquement en voyant le résultat du sort.

Un trou gros comme le poing avait perforé le torse de l'ivrogne, au niveau du cœur, une marre de sang commençait à se répandre sous lui. Arthas pris l'âme du défunt avec sa lame et repris son chemin, en sifflotant, l'air de rien.

[Arthas]

Le Chant d'Astara.

-Je vais mourir.

C'est ce que ce disait Arthas alors qu'il était prisonnier de la Reine des neiges, Astara. Celle ci l'avait entièrement bloqué, gelant son corps dans la glace, le transformant, en glace...

Plus tôt, Arthas était adossé contre le tronc de son chêne de givre, qu'il affectionnait particulièrement. Il laissait ses pensées vagabonder, à droite à gauche. Le temps l'avait rendu distrait, l'ennui aussi... Il ferma paresseusement les yeux, avec la ferme intention de dormir un peu, lorsqu'il entendit une voix magnifique. L'agitation dans l'arène qui régnait d'habitude, semblait laisser place au chant irréel, une voix de femme, a capella, entamait des notes magnifique. Le chant était d'une telle beauté qu'il en aurait fait pleurer les montagnes. Arthas lui même lâcha quelques larmes en écoutant attentivement, comme en transe, la voix de soprano.

Il se leva, sans comprendre pourquoi il le faisait. C'était comme si il avait répondu à un ordre impérieux. Le temps semblait s'être ralenti. Les combattants autour de lui bougeait, mais leur mouvements étaient brouillés, flous... Jusqu'à ce que le moindre mouvement soit arrêté. Le temps lui même semblait s'être suspendu. Le chant provenait des montagnes en amont, il emplissait tout l'espace, comme si il venait de partout et de nulle part à la fois.

Sans réfléchir, Arthas grimpa les monts escarpés, cherchant inlassablement cette voix divine, comme si sa vie en dépendait. Le chant se faisait de plus en plus clair au fur et à mesure qu'il s'approchait du sommet. Il atteignit le plateau quelques heures plus tard. Il alla au beau milieu du plateau, il avait de la neige jusqu'à la taille. Il cherchait désespérément des yeux d'où provenait le chant, alors qu'il sentait que la source même était juste à côté de lui.

Il hurla alors, de colère et de frustration mêlée. La colère de ne pouvoir trouver d'où venait la voix qui l'avait ensorcelé. Frustrée de ne pas pouvoir voir la femme qui chantait cette magnifique chanson. Comme en réponse à ses invectives, la silhouette d'une femme divinement belle se matérialisa face à lui. La femme était d'une beauté ensorcelante, ses cheveux d'ébène lui tombait jusqu'en bas du dos. Ses yeux de l'or le plus pur semblaient luire d'un feu sauvage, laissant deviner un caractère difficile, et surtout, une grande assurance. Ses lèvres pleines et sensuelles dessinaient le contour d'une bouche à damner un sain.

Elle était habillée d'une robe de soie blanche arachnéenne, qui couvrait son corps d'une manière bien plus troublante et sensuelle que l'aurait fait une totale nudité.

La femme lui souria chaleureusement et cessa de chanter. L'esprit d'Arthas fut alors libéré et celui ci pu à nouveau réfléchir. Il laissa parler ses réflexes. Il dégaina sa lame d'un mouvement fluide et rapide. Sans qu'il puisse se l'expliquer, il savait que cette entité était dangereuse.

Mais à peine eut-il dégainé sa lame que la femme fronça les sourcils et se remit à chanter. Ce chant n'avait rien à voir avec le précédent. Celui ci suggérait la douleur, la peur, et la punition. Les notes étaient enchaînées de façon anormales, presque discordante. Une forte migraine terrassa alors Arthas. Celui ci laissa tomber sa lame et se prit la tête à deux mains. Une sorte de brouillard rouge lui voilait le regard. Il tomba à genoux dans la neige en hurlant de douleur, le sang lui monta à la bouche, coulait de ses oreilles...

Des larmes de sang tombaient des ses yeux rougis. Puis la femme cessa à nouveau de chanter, laissant dans la neige un Arthas tremblant et gémissant. Méconnaissable.

Elle prit la parole en le regardant froidement :

-Tu es fou de me provoquer, humain.

Arthas essuya sa bouche d'un revers de la main, de grosses gouttes de sueur luisaient sur son visage blême.

-Qui...qui êtes vous?

-Je suis Astara. répondit la femme d'une voix assurée. La Reine des Neiges.

Elle le toisa sévèrement, tel que lui l'aurait fait dans des circonstances différentes. Puis un sourire fleurit sur sa bouche magnifique.

-Tu es le seul à avoir répondu à mon appel.

Arthas se releva en grognant de douleur. Les trainées de sang sous ses oreilles commençaient à geler. Il ramassa son épée et la repassa au fourreau, il avait compris la leçon, et avait reçu son content de douleur pour la journée...

-Vous voulez dire que tout le monde vous à entendu chanter?

-Oui. son sourire s'élargit. Mais c'est surtout toi que je voulais.

D'une démarche aérienne, Astara s'approcha d'Arthas et passa sa main dans sa chevelure argentée. Arthas eut un frisson et tenta bien un mouvement de recul, mais il était comme tétanisé. Astara était réellement sublime, et il ne pouvait pas détacher son regard de ses yeux d'or pur. Elle approcha ses lèvres de siennes et murmura :

-Deviens mon sujet, je t'accorderais ce que tu voudras...

Arthas se reprit alors. Avec un effort surhumain, il tourna la tête pour que la déesse ne l'embrasse point. Il recula la tête et prononça un "non" catégorique.

Astara hurla de rage.

-Meurs donc sur le champ!

La déesse entama un chant de colère, synonyme de mort. Arthas tomba à genoux, un froid atroce semblait saper ses forces. Ses lèvres furent la première partie à geler. Ses lèvres qui avaient refusés celle de la Reine des Neiges... Le froid coula en lui comme une rivière de glace, emmenant la vie d'Arthas dans son courant.

-Je vais mourir.

C'est ce que se disait Arthas alors que la Reine des Neiges lui prenait sa vie, lentement, inexorablement... Il sentait son énergie le quitter tandis que ses membres gelaient un à un. Bientôt sa respiration s'arrêta, et son coeur aussi.

Arthas était mort, changé en statue de glace.

Qui peut réellement savoir ce qui se passe dans la tête d'un Dieu? Personne... Et personne n'aurait pu comprendre ce qui se passa dans celle d'Astara à ce moment précis.

Sa colèrePassée, celle ci semblait regretter son geste. Elle entama alors un chant chaleureux, plein d'amour et d'espoir. La statue de glace qu'était devenue Arthas fondit. Son corps se réchauffa, son coeur se remit à battre normalement, il revenait à la vie.

Ce fut pour lui, de loin, l'expérience la plus traumatisante de sa vie. Il se releva péniblement avec l'aide de la déesse.

-Pardonnes moi...

Arthas avait encore du mal à parler, quelques instant auparavant, sa langue était gelée, collée à son palais.

-P...our...quoi?

Astara posa ses lèvres pleines sur les siennes puis murmura.

-Ne poses pas de questions.

Elle l'embrassa à nouveau et Arthas sentit un bouleversement s'opérer en lui. Une chaleur inhumaine se diffusait dans son corps glacé. Il reprit des couleurs et une puissance infinie l'envahit sans qu'il puisse le comprendre.

Une voix se fit entendre dans son esprit.

-Je chanterais....pour toi.

Astara disparut dans un bruissement de robe. Laissant un Arthas perplexe et complétement perdu avec ses pensées, sur le plateau. Il passa sa main dans ses cheveux en fermant les yeux pour faire le tri dans sa tête. Quand il les rouvrit, il était dans l'arène adossé à son arbre. Il cligna des yeux stupéfait, puis il soupira bruyamment, ce qui lui valu plusieurs regards interrogateurs de la part des autres combattants.

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